usagers de drogues par voie intraveineuse en Géorgie
Géorgie
La Géorgie est le 3e pays au monde pour la prévalence de l'hépatite C
des usagers de drogues sont porteurs de l'hépatite C
L’usage de drogues s’est rapidement développé en Géorgie après la chute de l’Union soviétique en 1991, touchant jusqu’à 53 000 personnes en 2019. Dans un contexte de fort rejet social des usagers de drogues, la réponse institutionnelle repose uniquement sur la criminalisation.
En Géorgie, 3 % des usagers de drogues par injection sont séropositifs.
Aujourd’hui, près des trois quarts des usagers de drogues sont porteurs du virus de l’hépatite C (VHC) et environ 3% séropositifs (parmi ces derniers, une majorité est également co-infectée par le virus de l’hépatite C). Le risque sanitaire est incontesté. Alors même que la Géorgie a mis en place en mai 2015 un plan national d’élimination de l’hépatite C, les usagers de drogues restent largement stigmatisés et marginalisés et n’ont toujours qu’un accès limité aux traitements.
L'action de Médecins du Monde en Géorgie
Accompagner les usagers de drogues
Le 17 décembre 2019, Médecins du Monde en Géorgie a célébré la clôture de son projet de réduction des risques démarré en 2011. C’est à cette date que l’association a ouvert avec son partenaire local, New Vector, un centre d’accueil pour les usagers de drogues.
En presque 10 ans, de nombreuses activités de prévention et de sensibilisation aux risques de maladies infectieuses ont été organisées, notamment via la distribution de kits d’injection, des séances de dépistages et des consultations médicales et dentaires.

Médecins du monde a travaillé sur un programme de traitement de l’hépatite C
Pour démontrer la pertinence d’un modèle de prise en charge adapté aux besoins spécifiques des usagers de drogue et rappeler leur capacité à prendre soin de leur santé lorsqu’ils sont accompagnés de manière appropriée, Médecins du Monde a également développé un programme pilote de traitement de l’hépatite C auprès d'eux. Le modèle de l'opération est basé sur les pairs éducateurs qui sont des personnes formées au sein d’une communauté pour aider les autres membres à adopter un comportement sain et responsable en matière de santé. Le succès de l'opération a permis d’étendre l’action en régions, auprès d’autres associations de Réduction des Risques, à Zougdidi en 2017 et à Gori et Batoumi en 2018.
Depuis, avec le soutien du Fonds Mondial, ce modèle a été promu au niveau national auprès de tous les acteurs de la Réduction des Risques.
En 2019, Médecins du Monde a continué à soutenir et renforcer les capacités de son partenaire New Vector, qui assure les services de prévention et qui, depuis 2019, permet directement l’accès au traitement de l’Hépatite C dans le cadre d’un projet pilote. La priorité a également été la mise à l’échelle du modèle de prise en charge du traitement du virus de l’hépatite C au niveau national, le soutien de groupes communautaires et la poursuite du plaidoyer sur la politique des drogues en Géorgie.
Les associations en régions ont bénéficié de formations et du transfert d’outils développés pour un meilleur dépistage de l’hépatite C et une meilleure prise en charge des patients. Médecins du Monde a également soutenu la création d’une association d’autosupport pour les jeunes usagers de drogues. Enfin, l’association a mené un large travail de plaidoyer sur la politique des drogues et le virus de l’hépatite C, en particulier l’intégration du traitement dans les centres pour usagers.
En 2019, Médecins du Monde est aussi intervenue auprès des jeunes usagers de drogues consommant davantage les nouvelles substances psychoactives (NSP), en particulier lors de festivals de musique électronique qui se répandent dans le pays, avec parfois comme conséquence des overdoses, certaines létales, par manque de connaissance de ces substances.
L’association humanitaire contribue à la réduction des risques auprès de la communauté LGBT
Médecins du Monde travaille également à la réduction des risques sanitaires en Asie Centrale. En 2019, Médecins du Monde en Géorgie démarre un nouveau chapitre de son histoire. L’association souhaite étendre ses activités de réduction des risques auprès de la communauté LGBT. Forte de son expérience en Géorgie, l’association va aussi soutenir de nouveaux partenaires dans le Sud Caucase, d’abord en Arménie puis en Azerbaïdjan, où les taux de prévalence du VHC
et du VIH
sont particulièrement élevés parmi les usagers de drogues par injection (prévalence du VHC
de 53% en Arménie et 63% en Azerbaïdjan, prévalence du VIH
supérieure à 10% dans les deux zones) mais où les programmes de Réduction des Risques et de prévention du VIH
de qualité sont pratiquement inexistants.
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