URGENCE FAMINE A GAZA : FAITES UN DON

Côte d'Ivoire

© Charly Kodjo

82 %

des femmes entre 15 et 49 ans n’utilisent pas de méthode moderne de contraception.

4 femmes par jour

meurent d’un cancer du col de l’utérus.

72 100 personnes

réfugiées dans le nord du pays.

Face aux urgences, Médecins du Monde mène divers programmes d'aide humanitaire. Découvrez nos actions et missions en Côte d’Ivoire.

LA SITUATION HUMANITAIRE EN CÔTE D’IVOIRE

  • UN ACCÈS DIFFICILE À LA CONTRACEPTION ET À L’AVORTEMENT

    L’absence d’un cadre législatif spécifique, le manque de financement des produits contraceptifs, les ruptures de stock sont autant de barrières à une santé sexuelle et reproductive de qualité en Côte d’Ivoire.

    Ainsi, l’immense majorité des femmes en âge de procréer n’utilise aucune méthode contraceptive moderne. Près d’une personne sur deux (45 %) n’en utilise aucune lors de son premier rapport sexuel. En 2021, 24 % des grossesses des 15-29 ans n’étaient pas planifiées. 

    De plus, la loi demeure très restrictive en matière d’avortement et le personnel soignant n’est pas formé à la prise en charge des grossesses non intentionnelles, ce qui favorise le recours aux avortements non sécurisés, à l’origine de 12 à 18 % de la mortalité maternelle.

  • DES LACUNES DANS LE DÉPISTAGE DU CANCER DU COL DE L’UTÉRUS

    Le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes de 25 à 55 ans en Côte d’Ivoire. Chaque jour, 5 femmes découvrent qu’elles en sont atteintes, et 4 en meurent. Mais le dépistage et la prise en charge des lésions précancéreuses ne sont pas étendus à tout le territoire.

  • LES PERSONNES USAGÈRES DE DROGUES PARTICULIÈREMENT VULNÉRABLES

    Les usagers réguliers de cocaïne, d’héroïne, de crack et de cannabis, du fait de leurs pratiques, sont particulièrement vulnérables aux maladies infectieuses telles que le VIH, l’hépatite C ou la tuberculose.

    En Côte d’Ivoire, on dénombre environ 23 000 personnes consommatrices de drogues, et le VIH est la cinquième cause de mortalité dans le pays d’après l’OMS.

  • UNE SITUATION SANITAIRE FRAGILE AU NORD

    Les départements de Téhini et de Doropo, dans la région du Bounkani au nord-est de la Côte d’Ivoire, sont parmi les plus pauvres du pays. Ils sont fragilisés par un manque important de services de base, faute d’investissements publics. Ils sont également touchés par la crise sahélienne du fait de leur proximité géographique. La population réfugiée, venue du Burkina et du Mali voisins, était estimée à 72 100 dans tout le nord du pays fin 2024. La majorité des demandeurs d’asile vivent dans des familles d’accueil dans les zones de Tougbo, Doropo, Téhini, Bouko et Bouna. La situation accentue la pression sur les ressources disponibles et accroît le besoin en services de base.

    Les structures sanitaires locales souffrent d’un manque de personnel, de ressources financières et d’équipements, mais aussi d’importants besoins dans la chaîne d’approvisionnement en médicaments.

NOS ACTIONS HUMANITAIRE EN CÔTE D’IVOIRE

Mêlant sensibilisation, prévention, dépistage, accès aux soins et soutien au système de santé, Médecins du Monde répond aux besoins humanitaires en Côte d’Ivoire à différents niveaux.

  • AMÉLIORER L’ACCÈS À LA SANTÉ SEXUELLE ET REPRODUCTIVE

    Afin d’apporter des solutions aux difficultés d’accès des femmes, des jeunes filles et des adolescentes aux services de droits et santé sexuels et reproductifs, Médecins du Monde porte un plaidoyer au niveau national et intervient à San Pedro, Méagui et Abidjan, en partenariat avec les autorités locales et la société civile.

    En 2024, l’association a ainsi participé au développement d’un dépistage du papillomavirus (HPV) organisé en communauté, avec des campagnes réalisées à domicile plutôt que dans les centres de santé. Il est aussi proposé aux femmes de faire un auto-prélèvement plutôt qu’un prélèvement par un personnel de santé, pour qu’elles soient actrices de leur santé. 10 138 visites à domicile ont pu avoir lieu, et 8 344 femmes ont été testées à Abidjan et à San Pedro.

    De plus, 87 agents de santé communautaire, 12 éducateurs pairs et 25 leaders communautaires ont été formés. 4 structures de santé ont été réhabilitées et équipées, et des consultations foraines ont été organisées dans les aires de santé pour rapprocher les soins de la population.

  • AMÉLIORER L’ACCÈS AUX SOINS DES PERSONNES USAGÈRES DE DROGUES

    Acteur d’un projet de réduction des risques auprès des personnes usagères de drogues de 2015 à 2023, Médecins du Monde a isolé trois modèles opérationnels en Côte d’Ivoire : le modèle d’aller-vers, fondé sur la démarche communautaire ; le modèle intégré afin de proposer une prise en charge adaptée dans les établissements sanitaires ; et le modèle dédié, avec des centres de prise en charge spécifiques. Ainsi, l’association a pu accompagner l’ouverture de deux centres et de soins en addictologie à Abidjan et à San Pedro.

    Depuis, Médecins du Monde, qui reste partenaire et soutien actif des acteurs ivoiriens de la réduction des risques, déploie son expertise dans la région, au Togo et au Bénin.

  • AMÉLIORER L’ACCÈS AUX SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES DES POPULATIONS HÔTES ET DES DEMANDEURS D’ASILE DANS LE NORD DU PAYS

    Face aux déplacements de populations venues du Burkina Faso au nord-est de la Côte d’Ivoire, Médecins du Monde soutient 6 établissements de premier contact et 4 hôpitaux de référence dans les districts sanitaires de Bouna, Doropo et Téhini afin d’assurer des soins de santé primaires et la prise en charge des urgences vitales pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans.

    L’association forme et sensibilise les agents de santé afin d’améliorer la prise en charge maternelle et infantile et les violences liées au genre, fournit du matériel médico-technique et des médicaments, et mène des supervisions dans les centres de santé sur la gestion des médicaments, le remplissage des outils de collecte de données et la qualité des soins. En 2024, 30 693 personnes ont ainsi pu bénéficier de consultations de soins primaires dans les centres de santé accompagnés.

SUR LE TERRAIN - En maraude avec Samuel

CÔTE D'IVOIRE - Droits et santé pour les usagers de drogues

Articles 15.06.2022
Au Casa comme chez soi
Découvrir
  • 48 282

    bénéficiaires en 2024.

48 282

bénéficiaires en 2024.

Historique
  • 2011

    4 mois d’intervention d’urgence à Abidjan suite à la crise post-électorale.

  • 2011

    Projet d’appui aux urgences obstétricales dans le sud-ouest du pays.

  • 2012

    Partenariat pour la transition – appui à la gratuité ciblée dans le sud-ouest du pays.

  • 2014

    Etude auprès des usagers de drogues à Abidjan.

  • 2014

    Projet de renforcement du système de santé ivoirien.

  • 2014

    Préparation de réponse à l’épidémie Ebola dans le sud-ouest du pays.