La situation humanitaire en Palestine est depuis longtemps un sujet de préoccupation pour la communauté internationale. Le conflit israélo-palestinien, qui dure depuis des décennies, a des répercussions désastreuses sur la vie quotidienne des Palestiniens, et particulièrement dans les territoires palestiniens occupés, tels que Gaza, Jérusalem-Est et la Cisjordanie.
Entre blocus et pauvreté, la population de Gaza, en particulier, est confrontée à des conditions de vie extrêmement difficiles. La bande de Gaza est l’un des territoires les plus densément peuplés au monde. Parmi les 2,11 millions de personnes qui y vivent, 1,3 million y sont réfugiées. Une ampleur telle que 70% d’entre elles vivent dans les 8 camps de réfugiés du pays.
Depuis 2007, la continuité du blocus terrestre, aérien et maritime imposé par Israël, les attaques militaires répétées jusqu’en 2014 et la répression disproportionnée de la Grande marche du retour en 2018 ont aggravé une situation déjà complexe.
Dans la bande de Gaza, le taux de pauvreté atteint 53 %. Près d’un tiers de la population vit dans une situation de pauvreté extrême. La pénurie de médicaments, de consommables et d’équipements est permanente. En 2019, jusqu’à 50 % des médicaments essentiels étaient indisponibles. La pénurie d’électricité et la forte dépendance à l’égard des sources d’électricité alternatives est une problématique quotidienne. Il y a une détérioration générale de la situation socio-économique.
La situation en matière de sécurité est fragile et volatile même si un seul grand incident de sécurité en 2022 fût l’escalade de 3 jours en août.
Le manque de centres de santé ou d’urgence correctement équipés ainsi que d’ambulances sont aussi à déplorer. Ces chiffres alarmants ne laissent aucun doute sur la nécessité d’apporter une aide et un soutien médical en Palestine.
En 2021, 6 ONG palestiniennes ont été déclarées organisations terroristes par le gouvernement israélien. Cette annonce a eu un impact négatif sur le partenariat de ces organisations avec les Organisations non Gouvernementales Internationale (ONGI) et la communauté des donateurs, limitant les services qu’elles fournissent à la communauté palestinienne. Cette annonce est considérée par les ONGI, dont Médecins du Monde, comme faisant partie des pratiques de rétrécissement de l’espace humanitaire mises en place par le gouvernement israélien.