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Santé et environnement
sur le lieu de vie

© Olivier Papegnies

Santé environnement et lieu de vie

Le logement est un déterminant majeur de la santé :

  • Il protège et caractérise les conditions de vie des personnes,
  • Il constitue un espace intime indispensable à l’équilibre et au bien-être humain,
  • La stabilité qu’il apporte est essentielle pour l’accès aux droits, à l’emploi et à la santé.

Quelles actions menées par Médecins du Monde ?

À la rue ou dans les centres d’accueil de jour, nos équipes agissent auprès des personnes les plus éloignées des soins à travers :

  • Un accompagnement dans les démarches administratives et l’ouverture des droits ;
  • Une veille sanitaire, consultations médicales, soutien psychosocial, médiation en santé
  • L’information et sensibilisation des acteurs médicaux et sociaux sur la problématique de l’habitat et de la précarité.

Médecins du Monde intervient dans les squats et bidonvilles pour proposer un accès aux soins et aux droits aux habitants ou les orienter vers des structures de santé – avec une attention particulière sur la santé des femmes et des enfants. Les médiateurs en santé de l’association travaillent avec des partenaires associatifs et de droit commun pour améliorer la prise en charge. Les équipes de nos programmes contribuent, aux côtés de partenaires, à l’amélioration des conditions de vie en squats et bidonvilles pour permettre aux personnes d’avoir à minima accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement.

Médecins du Monde témoigne des difficultés rencontrées par les personnes vulnérables sans abri ou vivant dans des lieux de vie informels pour faire valoir leurs droits et accéder aux soins. Face à l’incapacité des pouvoirs publics à apporter des solutions durables aux centaines de milliers de personnes sans domicile, Médecins du Monde milite pour le droit à un logement digne et pérenne pour tou·te·s comme déterminant essentiel de la santé, auquel toute personne doit pouvoir accéder sans discrimination. L’association plaide auprès des institutions pour promouvoir des dispositifs d’hébergement et de logement adaptés et durables, mais aussi des dispositifs mobiles permettant un contact médico-psychosocial et un accès aux soins effectifs pour les plus exclus.

Favorable à une politique de résorption des bidonvilles qui tienne compte de la participation des personnes concernées, Médecins du Monde insiste sur l’importance de solutions concertées et de propositions de relogement adaptées et pérennes. En l’absence de propositions dignes et le temps que celles-ci soient élaborées avec les habitants, l’association milite pour une stabilisation temporaire des personnes et une sécurisation sanitaire des lieux de vie.

Toulouse : vivre en bidonvilles

En savoir plus

  • Personne vivant à la rue

    Une personne vivant à la rue (souvent aussi appelé sans-abri” ou sans domicile fixe), désigne une personne qui ne dispose pas d’un logement stable, vie dans des abris de fortune (bidonvilles, squats, campements…) ou des centres d’hébergement d’urgence. Ce phénomène touche des millions de personnes dans le monde et est souvent lié à la précarité, l’exclusion sociale et des facteurs comme la perte d’emploi, des problèmes de santé mentale, des addictions, ou encore des violences familiales.

    Les causes du sans-abrisme sont multiples : manque de logements accessibles, rupture familiale, absence de soutien social ou difficultés économiques.

  • Qu’entend-on par “mal-logement” ?

    Le mal-logement regroupe toutes les situations où une personne vit dans des conditions précaires ou inadaptées au sein de logements indignes.

    Exemples :

    • Le surpeuplement : nombre d’occupants excessif par rapport à la surface.
    • Les logements non conformes aux critères de décence et de confort minimum (isolation, chauffage, moisissures, accès à l’eau potable)
    • Les habitats de fortune : squats, bidonvilles, campements…
  • Quels impacts sur la santé ?

    Les conséquences d’une vie à la rue ou dans des logements indignes sont multiples : exposition aux violences physiques et sexuelles, malnutrition, épidémies, troubles mentaux, isolement, maladie dermatologiques, respiratoires…

    L’exclusion sociale causée par cette situation rend difficile la réinsertion professionnelle et l’accès à la santé.

    C’est ce que constatent les équipes de Médecins du Monde qui interviennent dans les squats et bidonvilles : elles observent les effets de l’habitat ultra précaire et des expulsions répétées sur la santé. Les expulsions sans relogement contraignent les habitants des lieux de vie informels à l’errance, les éloignent du système de santé, brisent la continuité des soins et rendent difficile la prévention et la lutte contre les épidémies.

  • Quels recours pour les personnes à la rue ?

    En France, des structures comme le 115, les associations et les hébergements d’urgence apportent une aide aux personnes en grande précarité.

    Des structures comme le Centre Communal d’Action Social (CCAS) ou les Services intégrés de l’accueil et de l’orientation (SIAO) permettent d’établir le bilan de la situation d’une personne et de commencer les démarches en orientant vers un travailleur social. L’objectif est de permettre un accompagnement jusqu’à une entrée dans un centre d’hébergement de réinsertion (CHRS) ou un logement.

    Si aucune solution d’hébergement — d’urgence ou non — n’a été trouvée après deux mois, il existe la possibilité d’avoir recours au DAHO (Droit A l’Hébergement Opposable) via une procédure devant le tribunal d’instance ou un recours à l’amiable avec le médiateur de la république.

    Malgré les initiatives mises en place pour aider les personnes sans-abris, plusieurs obstacles entravent l’accès aux recours. L’un des principaux défis est le grand nombre de demandes, qui submerge souvent les dispositifs existants. Par ailleurs, les obstacles administratifs et la complexité des démarches pour l’accès aux droits au logement et aux aides sociales freinent également les démarches des personnes concernées.