Médecins du Monde victime d’un vol de Carte Bleue, la situation sous contrôle

Enfance vulnérable

© Olivier Papegnies

Depuis sa création, Médecins du Monde prend en compte les besoins de santé des personnes mineures qu’elle rencontre. Ainsi, pendant de nombreuses années, nous avons été organisme agréé pour l’adoption et avons accompagné de nombreux enfants et familles, nous assurant que leurs droits fondamentaux soient toujours respectés.

Des manquements au respect des droits des personnes mineures

Des constats désolants

Au fil de nos interventions, nous sommes confrontés au non-respect des droits des enfants et de leur intégrité physique et psychique. Il existe des déterminants de santé spécifiques à cette population et nous sommes témoins des obstacles qu’elle rencontre pour l’accès à la santé :

  • des barrières financières ou sociales 
  • des difficultés liées au manque d’information ou à la législation

Notre devoir

En tant qu’organisation médicale luttant pour l’accès aux droits et à la santé pour tous et en particulier pour les personnes en situation de précarité, nous nous devons de prendre en compte les inégalités d’accès aux droits et à la santé des personnes mineures, particulièrement plus vulnérables.

Garantir l’accès aux droits et à la santé des mineurs.es

Certains de nos projets accompagnent spécifiquement les personnes mineures, notamment en France. Dans l’ensemble des autres projets, nous rencontrons souvent des enfants ou des adolescent.e.s :

  • en contexte de crise, croisant les parcours de migration
  • sur des lieux d’habitats indignes
  • au cours de nos actions auprès des usager.e.s de drogue ou auprès des travailleurs/ses du sexe
  • dans les projets portant l’accès aux droits et à la santé sexuelle et reproductive

Quel que soit le contexte, nous nous attachons toujours à identifier les déterminants sociaux de santé spécifiques à ces populations et nous adaptons nos projets, nos outils et nos stratégies à leur réalité.

Pour répondre à leurs enjeux particuliers, nous luttons d’une part pour que les droits des enfants soient reconnus, et d’autre part nous renforçons leurs capacités à s’investir dans leurs parcours de santé en favorisant l’empowerment des personnes mineures.

Nous combinons ainsi une double approche de réduction des risques et de protection de l’enfance.

Prévenir et prendre en charge les grossesses non désirées auprès des adolescentes

Nos engagements

Engagée en faveur du respect du droit à la santé sexuelle et reproductive, Médecins du Monde intervient en soutenant une offre de santé holistique, accessible et de qualité pour les populations les plus vulnérables et en plaidant en faveur :

  • du respect du droit des personnes à accéder à des services de santé adaptés
  • de la levée des restrictions légales et des obstacles à l’avortement médicalisé.

La contraception

Les grossesses non désirées des adolescentes dues pour beaucoup à un non-accès à une contraception sûre et efficace représentent un véritable enjeu de santé publique. Elles aboutissent dans nombre de cas à un avortement non médicalisé, lui-même ayant pour conséquence une forte morbidité et mortalité.

Pour contribuer à la prévention des grossesses non désirées chez les adolescentes, les projets de Médecins du Monde s’assurent de la disponibilité d’un éventail de méthodes contraceptives dans les dispositifs de santé et d’informations adaptées promouvant le choix informé, l’efficacité, l’équité et la non-discrimination. Ceci se fait tout en respectant la vie privée des adolescentes d’un côté et en veillant à ce que la communauté soit au courant de la disponibilité des contraceptifs pour tous d’un autre côté.

L’accompagnement

La prise en charge d’une grossesse non désirée proposée à une adolescente dépendra avant tout de son propre choix. Il s’agira soit d’accompagner la grossesse et donc d’apporter des soins anténataux et un accompagnement psychosocial, soit d’avoir recours à une interruption de grossesse.

© Olivier Papegnies

A Rouen, un programme oeuvre pour garantir un accès à la santé des personnes mineures non accompagnées

Accompagner les personnes mineures non accompagnées

Les conséquences de la migration sur les jeunes.

La migration entraîne de profonds changements de vie qui peuvent s’avérer d’autant plus compliqués pour des enfants et des adolescents. De plus, le passage entre l’enfance et l’âge adulte est pour beaucoup une période de vie difficile qui affecte cruellement la psyché du jeune lorsque cette période est accompagnée d’une rupture violente avec ses origines, sa culture et sa langue maternelle.

Des activités dédiées.

Des activités spécifiques ont pu être mises en place afin de promouvoir le bien-être et la santé globale des personnes mineures non-accompagnées. Ainsi, à Paris, des ateliers collectifs « Parole & Prévention » ont été élaborés afin de :

  • Constituer un espace d’information sur la santé
  • Prévenir les conduites à risque
  • Informer sur les dispositifs médico-sociaux et les différents lieux ressources de la ville
  • Renforcer les compétences psychosociales des jeunes
  • Repérer la souffrance psychique

Prendre en charge les violences faites aux enfants en contexte de crise

L’adolescence synonyme de risques.

Dans les contextes humanitaires, les personnes mineures et en particulier les filles peuvent être exposées à des risques de violences liées au genre du fait de leur âge et de leur sexe. Certaines étapes du cycle de vie, comme l’adolescence, concentrent des facteurs de risque. Les adolescentes ont, ainsi, plus de risques d’être exposées à des violences sexuelles et à des mariages forcés.

Une corrélation de la violence.

Certains facteurs de risques sont communs en matière de violence liée au genre et de violences contre les enfants. Par exemple, la violence à l’encontre des personnes mineures et la violence à l’encontre des femmes se croisent souvent au sein de la famille. Ces deux types de violence sont en effet basés sur des normes sociales communes dans lesquelles les hommes contrôlent les femmes, les filles et les garçons.