Sud-Caucase

© Olivier Papegnies

21,5 %

des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Géorgie sont séropositifs.

52,6 %

des personnes usagères de drogues par voie intraveineuse en Arménie sont exposées au virus de l’hépatite C.

90 000  

arrivées spontanées recensées en Arménie suite au conflit dans le Haut-Karabakh.

120 000  

personnes actuellement sous blocus dans le Haut-Karabakh.

Médecins du Monde mène divers programmes d'aide humanitaire. Découvrez nos actions et missions dans le Sud-Caucase ci-dessous.

 NOTRE ACTION AU SUD-CAUCASE

Après la chute de l’Union Soviétique, la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont regagné leur indépendance en 1991. Ensemble, ils forment aujourd’hui la région du Sud-Caucase. Malgré certaines réformes du système de santé dans ces pays, les besoins d’aides humanitaires demeurent importants, notamment au niveau de la prévention des maladies infectieuses auprès des populations les plus vulnérables.

3 PAYS TOUCHÉS PAR LES MÊMES FLÉAUX

Dans la région du Sud-Caucase, où le taux d’infection au VIH est relativement faible pour la population générale, certaines populations demeurent plus exposées que d’autres. C’est le cas des personnes usagères de drogues par voie intraveineuse en Arménie (7 %) ainsi que des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Géorgie (21,5 %).

La région possède également l’un des taux de prévalence à l’hépatite C les plus élevés d’Europe de l’Est et d’Asie Centrale au sein de la population générale. À nouveau, les personnes usagères de drogues sont particulièrement exposées et stigmatisées, avec une prévalence à l’hépatite C de 52,6 % en Arménie et de 62,8 % en Azerbaïdjan.

L’accès au traitement demeure pourtant limité et la législation reste répressive sur l’usage de drogues.

Médecins du Monde mène divers programmes d’aides humanitaires dans le domaine de la réduction des risques en Géorgie et en Arménie, et projette d’intervenir en Azerbaïdjan . Notre volonté est de renforcer nos actions de plaidoyer pour un meilleur accès aux services de prévention pour les populations les plus touchées et marginalisées.

Médecins du Monde répond aussi aux urgences humanitaires liées aux résurgences du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis 2020 et surveille l’évolution de la situation dans ces pays depuis le début du conflit en Ukraine.

La réduction des risques chez Médecins du Monde

NOTRE ACTION HUMANITAIRE EN GÉORGIE

LA RÉDUCTION DES RISQUES EN GÉORGIE

  • Accompagner les LGBTQIA+ et les personnes usagères de drogues

    En Géorgie en 2022, Médecins du Monde a continué de soutenir et d’accompagner deux partenaires locaux engagés pour la réduction des risques auprès de populations clés : Equality Movement, une organisation mobilisée pour la défense des droits des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, ainsi que Mandala, un groupe d’auto-support de jeunes personnes usagères de drogue consommant de nouvelles substances psychoactives (NSP).

     

    En lien avec ces deux partenaires, les autres acteurs de la société civile et les autorités, Médecins du Monde a élaboré un modèle de prise en charge pour ces populations-clés. L’objectif  : Développer un projet pilote afin d’améliorer l’accès de la communauté LGBTQIA+ à des services innovants de prévention du VIH, et développer de nouveaux services de réduction des risques pour les jeunes qui consomment des NSP. Il est aussi fréquent que ces populations clés interagissent entre elles, notamment dans le milieu festif ou encore lors de pratiques sexuelles à risque.

  • Étendre le plaidoyer

    Dans le cadre de sa mission en Géorgie, Médecins du Monde continue son plaidoyer pour l’intégration des services de réduction des risques dans la législation nationale. Un engagement nécessaire à l’heure où l’État géorgien va reprendre les financements jusqu’alors assurés par le Fonds Mondial.

     

    Cette mobilisation internationale se poursuit avec les organisations de la société civile, qui sont soutenues par Médecins du Monde dans le développement de leurs plans de plaidoyer et sont dorénavant en capacité d’influencer les processus de décision sur la réduction des risques.

  • Bilan

    En 2022 , nous avons :

    • continué l’implémentation du modèle de prise en charge des LGBTQIA+ et jeunes usagers de drogues développé en 2021,
    • favorisé l’intégration d’un système simplifié de diagnostic du VIH dans la stratégie nationale de dépistage,
    • contribué à l’amélioration de l’accès au traitement post-exposition (PEP) pour les personnes ayant eu une exposition à risque, disponible à partir de 2022 dans les centres de réduction de risques,
    • participé à l’intégration des problématiques liées aux nouvelles substances psychoactives (NPS) ou au chemsex (pratique sexuelle sous l’influence des drogues) dans la stratégie du Fonds Mondial à partir de 2023,
    • fourni des services de réduction des risques à 754 personnes de la communauté LGBTQIA+ pratiquant le chemsex et/ou consommant des NSP.

© Olivier Papegnies

Prise de traitement contre l'hépatite C en Géorgie, 2015

NOTRE ACTION EN ARMÉNIE

Notre mission en Arménie a notamment permis de venir en aide humanitaire aux populations vulnérables comme les personnes usagères de drogues et les personnes frappées de plein fouet par les conflits et la crise.

RÉDUIRE LES RISQUES EN ARMÉNIE

  • Accompagner les personnes usagères de drogues

    En 2022, Médecins du Monde a continué de travailler avec l’association arménienne Real World Real People afin d’adapter le modèle reconnu et précédemment mis en œuvre en Géorgie permettant d’améliorer la détection du VIH et de l’hépatite C, et l’accès au traitement pour les personnes usagères de drogues.

     

    Ainsi, l’objectif est d’élaborer une méthodologie et des protocoles opérationnels afin d’assurer la diversification de l’offre de tests pour le VIH et l’hépatite C. D’ailleurs, depuis 2021 et pour la première fois en Arménie, le dépistage de l’hépatite C est désormais proposé en dehors des centres de santé dans le pays.

  • PLAIDOYER ET MOBILISATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

    Afin de renforcer les capacités de la société civile en Arménie, encore peu mobilisée, Médecins du Monde continue de soutenir une Coalition Nationale, initiée en 2021, auprès des organisations opérant dans le champ de la réduction des risques.

     

    La Coalition a élaboré et met en œuvre un plan d’action et de plaidoyer commun, ayant pour objectif de permettre le changement des lois et des pratiques en matière de réduction des risques pour les personnes usagères de drogues.

  • Bilan

    En 2022 , Médecins du Monde et son partenaire ont permis à plus de 4000 personnes de bénéficier au moins une fois d’un test de dépistage au VIH et de l’hépatite C.

     

    En 2022, Médecins du Monde a obtenu un financement de 5 ans qui commencera début 2023 afin de trouver des outils innovants pour simplifier les traitements et réduire les risques de transmission de l’Hépatite C en Géorgie, en Arménie et en Tanzanie.

RÉPONDRE À L’URGENCE HUMANITAIRE DANS LE HAUT-KARABAGH

Dans le cadre de son action humanitaire dans le Sud-Caucase, Médecins du Monde a soutenu les personnes frappées par la violence du conflit dans la région.

LE CONFLIT ENTRE L’AZERBAÏDJAN ET L’ARMÉNIE

Entre le début du conflit le 27 septembre 2020 entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au sujet de la République séparatiste du Haut-Karabakh, et l’accord de cessez-le-feu signé le 9 novembre 2020 sous l’égide de la Russie, on estime qu’au moins 5 000 personnes ont perdu la vie lors de ces affrontements, plusieurs ont été blessées et demeurent handicapées, et des familles entières ont dû quitter leurs lieux de vie (principalement les femmes et enfants), soit environ 80 000 personnes sur un total de 120 000 recensées dans cette région. En septembre 2022, les affrontements ont repris quelques jours à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan faisant plus de 170 morts.

 

Depuis le 12 décembre 2022, l’Azerbaïdjan a mis sous blocus le Haut-Karabakh en bloquant le corridor de Lachine, seul point de passage avec l’Arménie de la région séparatiste depuis l’accord du cessez-le-feu de la guerre de 2020. 120 000 habitants d’origine arménienne n’ont aujourd’hui plus accès aux biens et services essentiels, notamment aux médicaments, aux soins vitaux et aux denrées alimentaires. Ces populations ont donc besoin d’une aide d’urgence en termes de soins de santé et de besoins alimentaires.

  • Accompagner l’accueil des personnes déplacées en Arménie

    Après une première phase de réponse d’urgence en fin d’année 2020, Médecins du Monde a mis en place un soutien d’urgence humanitaire à partir de janvier 2021 sur 9 mois, pour favoriser l’accès aux services sociaux et de santé pour les personnes arrivées en Arménie suite au conflit.

     

    Grâce à un partenariat entre Médecins du Monde et deux associations locales, plus de 4000 personnes ont pu bénéficier de services de santé et de consultations psychologiques.

     

    Suite à la résurgence des combats entre les deux pays à la frontière, Médecins du Monde a repris contact avec les deux associations locales partenaires qui lui avait permis de répondre à l’urgence humanitaire en fin d’année 2020. Après une évaluation de la situation et des besoins d’aides humanitaires, Médecins du Monde a identifié les besoins de la population côté arménien, notamment en soutien psychosociale et en santé mentale. Fin 2022, Médecins du Monde s’est aussi rendu près du corridor de Lachine dans la région de Goris, afin d’évaluer les futurs besoins des personnes sous blocus dans le Haut-Karabakh et a commencé à discuter avec de futurs partenaires afin de préparer la réponse d’urgence en 2023.

  • Bilan

    En 2022 , Médecins du Monde a :

    • repris contact avec les deux associations locales en Arménie avec qui nous avions intervenu auprès des populations déplacées en 2021,
    • effectué des évaluations des besoins dans la région de Goris en attendant l’ouverture du corridor de Lachine.
  • 4 899

    Bénéficiaires en 2022.

  • 385 160

    Budget 2022.

4 899

Bénéficiaires en 2022.

385 160

Budget 2022.