de conflit armé jusqu’à l’accord de paix signé en 2016
Colombie
Colombie
de personnes en situation de besoin humanitaire
personnes migrantes provenant du Venezuela
Dans les zones rurales isolées des départements du Meta, du Guaviare, du Nariño, de la Cauca, de Valle del Cauca et de Chocó, le premier centre de santé est parfois à plusieurs heures de marche ou de pirogue. L’accès aux services de santé les plus basiques devient, dans ces conditions, extrêmement périlleux.
L’isolement dont souffrent les habitants de ces régions encourage également l’apparition de la malnutrition et de maladies liées à la mauvaise qualité l’eau. Un contexte aggravé par les viols et les violences subies par les femmes de la part des groupes armés ou dans la cellule intrafamiliale.
Suite à la signature des accords de paix entre gouvernement et FARC, le 24 novembre 2016, les difficultés rencontrées par le gouvernement pour contrôler les territoires anciennement sous tutelle des FARC
a mené ont des luttes de territoires par d’autres groupes armés.
En 3 ans, les flux migratoires sont passés de 39 000 à 1,9 millions de personnes.
L’année 2018 a été marquée par une forte augmentation des violences avec 33 124 personnes déplacées de force, soit 83% d’augmentation par rapport à 2017. Le conflit armé a également contribué à entretenir un climat de méfiance et de peur (disparitions, assassinats de leaders communautaires, menaces, détentions arbitraires, etc.), ce qui a freiné l’organisation des communautés pour revendiquer leurs droits et se développer.
Par ailleurs, la situation politique et humanitaire du Venezuela a d’énormes répercussions en Colombie, premier pays d’accueil de la population migrante vénézuélienne. En 3 ans, les flux migratoires sont passés de 39 000 à 1,9 millions de personnes, déstabilisant un peu plus le système de soins déjà largement fragilisé par le conflit armé. Cette population, qui présente d’importants besoins sanitaires (problèmes respiratoires, malnutrition…) et psychosociaux, liés au voyage et aux violences subies, n’est actuellement pris en charge que pour les situations d’urgence vitale.
Notre action en Colombie
EXCLUS DES SOINS
Proposer une réponse rapide aux violences
Depuis les accords de paix, Médecins du Monde a réorienté ses activités en zone rurale afin d’apporter une réponse d’urgence en cas de pic de violence en Colombie, notamment lors d’attaques de groupes paramilitaires, de déplacements massifs et de confinement de populations. En partenariat avec deux autres ONG internationales, Médecins du Monde déploie une équipe composée de médecins, de psychologues, de travailleurs sociaux et de spécialistes de la nutrition, de l’hygiène et de l’assainissement et de la protection de l’enfance.

Intervenir sur les violences liées au genre
Médecins du Monde met également l’accent sur la protection des victimes de violences sexuelles que notre association accompagne par ailleurs pour constituer des groupes d’auto-support et pour garantir une prise en charge holistique et respectueuse des droits dans les établissements sanitaires du Meta, du Guaviare, du Nariño, de la Cauca, de Valle del Cauca et de Chocó.
Soigner les migrants vénézuéliens
L’arrivée massive de migrants vénézuéliens en Colombie a conduit Médecins du Monde à fournir un appui à de nombreuses personnes à la frontière sud de la Colombie, zone frontalière avec l’Equateur. L’objectif est d’accompagner les populations les plus à risque (mineurs, victimes d’exploitation sexuelle et professionnelle…) et d’assurer une prise en charge sanitaire et psychosociale pour les migrants en transit.
Le savez-vous ?
Le 24 novembre 2016, au terme de 52 ans de conflit armé, un accord de paix a été signé entre le gouvernement colombien et les FARC. Si dans l’ensemble la situation montre aujourd’hui une nette amélioration, « la plus grande catastrophe humanitaire de l’hémisphère occidental » a fait 220 000 morts, 40 000 disparus et 6 millions de déplacés.
De nombreux efforts restent à mener pour notre ONG en Colombie afin de rétablir l’accès aux soins dans les zones rurales touchées par le conflit et réintégrer les guérilleros à la vie civile. Et la mise en œuvre du processus de paix reste incertaine alors que les assassinats de leaders des droits de l’homme se multiplient dans les zones anciennement dominées par les FARC
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![]() Départements du Meta, Guaviare et Nariño |
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