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En cours de lecture Pour le respect du droit en territoire palestinien occupé et en Israël
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Pour le respect du droit en territoire palestinien occupé et en Israël

Articles 11.10.2023

© AHMAD HASABALLAH - GETTY IMAGES via AFP

Face à l'escalade de violences en territoire palestinien occupé et en Israël, Médecins du Monde condamne formellement toute attaque sur les populations et infrastructures civiles. Nous appelons à la protection de celles-ci et des acteurs de santé, ainsi qu'au respect inconditionnel et indifférencié du droit international humanitaire.

Appel à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et en Israël.

Signez la pétition

Médecins du Monde extrêmement inquiète pour ses équipes

Actifs depuis 1995 en Cisjordanie et depuis 2006 dans la bande de Gaza pour renforcer l’accès aux soins des populations, nous sommes à l’heure actuelle extrêmement inquiets pour la santé et la sécurité de nos équipes sur place.

Alors que les bombardements sur Gaza s’intensifient en réponse à l’opération du Hamas en territoire israélien le 7 octobre, nos personnels humanitaires se trouvent en ce moment-même dans les quartiers ciblés. Certains ont perdu déjà des proches et leurs habitations, d’autres ont des appartements fortement endommagés.

Nous ne connaissons pas à l’heure actuelle l’étendue des dégâts sur les locaux de Médecins du Monde, eux-mêmes situés dans un quartier très touché par les bombardements.

Si nous parvenons difficilement pour le moment à maintenir un contact avec nos équipes à Gaza, nous craignons que la coupure d’électricité déclarée par Israël ne bloque bientôt toute possibilité de communication. « Les jours et nuits à venir risquent d’être difficiles », explique Louise Bichet, responsable de Médecins du Monde au Moyen-Orient.

Nous organisons et adaptons tout ce qui peut l'être pour préserver au maximum la sécurité de nos équipes tout en travaillant à notre réponse humanitaire.

Louise Bichet, responsable de Médecins du Monde au Moyen-Orient

Nos préoccupations les plus vives s’étendent aux populations civiles dans les quartiers ciblés, alors que la population souffre depuis 2007 d’un blocus qui met à mal leur accès à des soins de santé adéquats.

 

Pour la protection des populations civiles et le respect du droit international humanitaire

Médecins du Monde condamne formellement toute attaque contre les populations et les infrastructures civiles, qui constituent une violation grave du droit international humanitaire. Les civils ne doivent être utilisés par aucune des deux parties au conflit comme instruments de guerre. Les otages détenus par le Hamas doivent être libérés. La réponse militaire d’Israël doit être proportionnée et respectueuse de la vie des populations civiles, alors même qu’elles sont prises au piège et ne peuvent fuir les bombardements pour quitter le territoire sous blocus depuis 2007. Des passages sûrs doivent être ouverts pour permettre aux civils de se mettre à l’abri des bombardements et des opérations militaires.

Nous exigeons également la protection des personnels et structures de santé à Gaza et en Cisjordanie, en accord avec le droit international humanitaire. Les hôpitaux, les établissements de santé, les ambulances et le personnel médical et paramédical ne doivent en aucun cas être pris pour cible, et protégés en toutes circonstances avec un accès garanti pour la population civile.

Médecins du Monde condamne et appelle à la levée de l’état de siège sur Gaza, qui menace grandement la vie et la santé des civils bloqués sur place : « Sans électricité, sans matériel, sans médicaments suffisants, l’Etat de siège particulièrement renforcé va rendre impossible la marche habituelle des ambulances, urgences et hôpitaux, condamnant de fait les blessés », explique Louise Bichet.

Permettre l’entrée dans la bande de Gaza de nourriture, d’eau, de médicaments, de carburant et d’autres produits de première nécessité est une préoccupation vitale pour répondre aux besoins des blessés et des civils.

La priorité actuelle est la levée du siège et la protection des civils et acteurs de santé, pour protéger ces vies-là, épargner des enfants et familles actuellement touchés de manière aveugle, sans distinction aucune.

Louise Bichet, responsable de Médecins du Monde au Moyen-Orient