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photo docteur valeria manon tommasi

Valeria, engagée pour la santé des migrants au Mexique

© Olivier Papegnies

Depuis moins d’un an, le docteur Valeria Mañón Tommasi supervise la réponse médicale de Médecins du Monde à l’isolement et à la grande fragilité des migrants d’Amérique centrale, bloqués au Mexique alors qu’ils fuient leur pays.

POURQUOI S’ENGAGER CHEZ MÉDECINS DU MONDE ?

Originaire de Mexico, j’ai effectué mon stage de fin d’études de médecine au Chiapas, un État du sud du Mexique, où le niveau de vie et l’accès à la santé sont particulièrement problématiques. Quand j’ai su que Médecins du Monde recherchait un médecin coordinateur pour son programme d’aide aux personnes migrantes à Tapachula, où transitent de nombreuses personnes fuyant les violences et l’extrême pauvreté au Honduras, au Salvador ou en encore au Guatemala, je n’ai pas hésité une seconde.

MÉDECIN COORDINATRICE : UN TRAVAIL DE TERRAIN AU PLUS PRÈS DES POPULATIONS

À Tapachula, Médecins du Monde œuvre pour le respect des droits et l’accès à la santé des personnes migrantes, vulnérables et stigmatisées. En tant que coordinatrice médicale, j’interviens au sein de refuges de la région et sur des « caravanes de migrants » pour proposer des consultations gratuites. Nous accompagnons également les personnes dans les services de santé pour qu’elles ne soient pas rejetées. C’est un travail de terrain qui me permet d’analyser la situation et les besoins en santé, pour ensuite proposer à nos partenaires locaux des stratégies afin d’améliorer l’accompagnement humanitaire de ces personnes.

 

« Les migrants se retrouvent ici livrés à eux-mêmes, victimes d’une propagande anti-migrants. »

INFORMER POUR METTRE FIN À LA CRISE MIGRATOIRE AU MEXIQUE

La situation des personnes migrantes au Mexique est dramatique et n’est pas près de s’améliorer. Le problème est politique, il y a une réelle volonté de décourager la migration en bloquant leur accès aux droits et aux soins. Déjà éprouvées par l’exil et les violences qu’ils ont subies, les migrants se retrouvent ici livrés à eux-mêmes, victimes d’une propagande anti-migrants. Pour que les choses changent, il faut transcender le discours ambiant et informer le public de ce que traversent vraiment ces personnes. Ce n’est qu’à cette condition que la société pèsera sur le gouvernement mexicain pour qu’il respecte leurs droits, au Chiapas comme ailleurs.