Masseni, Coordinatrice médicale

© Jonathan Cohen

Souhaitant agir pour l’amélioration des politiques de santé, Masséni Diomandé rejoint les rangs de Médecins du Monde en 2016 au Burkina Faso. Aujourd’hui, c’est en Côte d’Ivoire qu’elle coordonne l’action médicale de l’association et de ses partenaires. Notamment la lutte contre le cancer du col de l’utérus.

POURQUOI J’Y SUIS ?

« J’ai toujours voulu faire de l’humanitaire. Étudiante, j’ai donc choisi de suivre un double cursus en médecine et nutrition. J’ai d’abord travaillé dans la prise en charge d’enfants malnutris au Burkina Faso en tant que médecin. Mais très vite, ne supportant pas de perdre mes patients par manque de moyens diagnostiques et thérapeutiques, j’ai souhaité me former à la  gestion de projet pour agir directement sur le renforcement des systèmes de santé. C’est avec cet objectif que j’ai intégré Médecins du Monde. »

Plus de cinquante femmes sont dépistées chaque jour, et ce chiffre devrait augmenter.

CE QUE JE FAIS

« Mon rôle est d’assurer la qualité des interventions médicales de Médecins du Monde et de ses partenaires, mais aussi de concevoir les stratégies d’appui aux systèmes de soins locaux tout en participant à la définition des politiques nationales de santé. En 2021, nous avons lancé une expérimentation pour lutter contre le cancer du col de l’utérus, dont plus de 1 400 femmes ivoiriennes meurent chaque année faute d’accès au dépistage et aux traitements. Pour inverser cette réalité, nous avons mis en place des équipes d’acteurs communautaires qui vont à la rencontre des ménages pour proposer le test de dépistage par auto-prélèvement, et formé nos partenaires au dépistage, à l’orientation et à la prise en charge des cas positifs. »

Droits et santé reproductifs et sexuels des femmes en Côte d'Ivoire

CE QUE JE RESSENS

« Toute l’équipe est ravie de l’engouement suscité par ce programme. Plus de cinquante femmes sont ainsi dépistées chaque jour, et ce chiffre devrait augmenter avec l’intégration dans le projet de deux nouveaux centres de santé d’Abidjan d’ici 2025. Communautés, professionnels du soin, institutions sanitaires… pour éviter un maximum de décès et faire évoluer les mentalités et les pratiques, nous avions à cœur de travailler étroitement avec les différents acteurs impliqués dans la santé des femmes. Agir avec les communautés pour provoquer un changement durable via des programmes concrets : c’est un principe de Médecins du Monde. Et je suis fière d’y participer. »