Constance, Animatrice de prévention

Depuis deux ans et demi, Constance Dupont, 28 ans, est animatrice de prévention en santé dans le Pas-de-Calais. Elle intervient pour Médecins du Monde dans différentes communes du bassin minier, une région toujours fortement marquée par la désindustrialisation et la fermeture des mines dans les années 1990.

On pose un cadre avec des règles simples - bienveillance, écoute, respect, non-jugement - qui permet aux personnes de s'exprimer plus librement.

POURQUOI J’Y SUIS ?

Je suis diplômée d’un master en éducation à la santé. Je me destinais à travailler dans ce domaine car je trouve que c’est un sujet dont on parle peu, alors que c’est fondamental pour être épanoui dans sa vie. Mais je souhaitais également m’engager auprès d’une association qui a des valeurs fortes, comme la justice ou l’égalité. Je connaissais Médecins du Monde de nom seulement. Je me suis renseignée, l’ONG m’a plu et je l’ai rejointe.

 

CE QUE JE FAIS

Dans le département, de nombreux indicateurs de santé sont alarmants, comme le taux de maladies cardio-vasculaires ou de cancers. Mon rôle est de faire des animations collectives de prévention et d’éducation à la santé auprès de tout type de public.

L’objectif est que les personnes puissent ensuite mieux agir sur leur santé. On essaye par exemple de travailler sur la question de la vie affective et sexuelle avec les jeunes. Ce sujet m’intéresse beaucoup car ils manquent d’information et confondent certains concepts, comme la contraception et la protection contre les infections. Ils ne savent pas forcément où se renseigner pour obtenir des réponses. J’essaye de transmettre des connaissances de manière ludique, à l’aide d’activités et de jeux, d’être dans l’échange pour que l’information ne soit pas uniquement descendante. Ces méthodes fonctionnent bien, les jeunes montrent de l’intérêt.

 

CE QUE JE RESSENS

Je suis contente car les gens sont plutôt réceptifs. Il arrive régulièrement que l’on dépasse le temps prévu pour les ateliers car ils s’expriment et ont envie de parler avec nous. On pose un cadre avec des règles simples – bienveillance, écoute, respect, non-jugement – qui permet aux personnes de s’exprimer plus librement. Cela me rend heureuse de me dire que j’ai réussi à leur transmettre des connaissances, quand ils repartent en sachant où l’utérus est situé par exemple ! Je me sens utile dans ces moments-là. Plus on répète les informations, plus ça rentre dans les mœurs donc il faut persévérer.