Séisme Maroc : nos équipes évaluent les besoins. Aidez-nous ! Faites un don.

Bulgarie

© Lina Krivoshieva

1 352 797  

personnes n’ont pas d’assurance maladie en Bulgarie, soit plus de 20% de la population qui ne peut bénéficier de soins que sous un régime d’urgence.

27,5 %

de la population ne peut pas chauffer adéquatement son logement.

23,8 %

de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

Face aux urgences, Médecins du Monde mène divers programmes d'aide humanitaire. Découvrez nos actions et missions en Bulgarie ci-dessous.

LA SITUATION HUMANITAIRE EN BULGARIE

DES POPULATIONS DÉLAISSÉES

En Bulgarie, la précarité et le manque d’accès aux soins et aux services sociaux touchent de nombreuses personnes.

 

La crise de la COVID-19 a aggravé les situations de précarité ou encore renforcé l’exclusion des personnes, a fortiori pour les habitants des quartiers marginalisés et isolés.

  • Nadejda, un quartier coupé du reste de la ville

    Médecins du Monde intervient depuis 2004 à Nadejda, un quartier “ghettoïsé,” coupé du reste de la ville de Sliven par un mur et des voies de chemins de fer. Selon un état des lieux réalisé en 2020 par nos équipes, 11% de la population de Sliven (la septième ville de Bulgarie en termes d’habitants, avec une population d’environ 83 000 personnes) vit dans le quartier ségrégué de Nadejda, parfois dans des conditions d’extrême précarité. Ainsi, 73% des habitants du quartier n’ont pas de salle de bain ou de douche, 66% n’ont pas de toilettes et beaucoup d’autres n’ont pas accès à l’électricité ou même à l’eau potable.

     

    Nadejda est perçu tant par les habitants du quartier que par ceux qui vivent à l’extérieur comme une zone de non-droit.

  • Des conditions de vie qui nuisent à la santé

    L’offre de services est très limitée et les habitants, plus particulièrement les enfants (qui se comptent par milliers), n’ont pas d’espace sécurisé pour se regrouper et jouer entre eux. A titre d’exemple, l’espace de l’ancienne bibliothèque a été converti en casino, renforçant davantage le sentiment d’insécurité et de dépossession exprimé par les habitants. La séparation du quartier du reste de la ville est donc vécue comme une discrimination supplémentaire, s’ajoutant aux discriminations auxquelles les habitants doivent déjà faire face en tant que personnes issues de communautés Roms.

     

    L’isolement et la discrimination ont un impact direct sur la santé physique et mentale ou encore le bien-être général des habitants de Nadejda. De plus, l’insalubrité des logements, le manque d’approvisionnement régulier en eau, l’absence de gestion des déchets et la pollution, notamment de l’air et des sols, favorisent la présence de parasites et de rongeurs et le développement de maladies vectorielles, fragilisant la santé des personnes. Dans le même temps, des ambulances refusent de se rendre dans certaines parties du quartier, faute de routes et d’espace pour circuler, mais aussi par manque de dialogue avec les habitants. Ainsi, les vulnérabilités multiformes liées à la précarité et à la ségrégation renforcent davantage le non-accès à l’emploi ou à l’éducation, rendant difficile l’insertion et favorisant les comportements violents ou à risques, nuisant encore un peu plus à la santé des personnes.

© Lina Krivoshieva

Notre aide humanitaire en Bulgarie

POUR AMÉLIORER L’ENVIRONNEMENT DE VIE ET LA SANTÉ

En Bulgarie, Médecins du Monde a pour objectif de contribuer à améliorer la santé des personnes vivant en habitat précaire.

 

Ainsi, à Sliven et dans le quartier de Nadejda, œuvre pour favoriser un meilleur environnement de vie, plus sécurisant tout en renforçant l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, tels que le planning familial.

 

Nous agissons pour renforcer les capacités d’agir des femmes et des filles, avec un meilleur accès à l’information ainsi qu’aux consultations gynécologiques et à la contraception, afin de prévenir les grossesses non-désirées et les maladies sexuellement transmissibles.

 

D’autre part, l’association souhaite réduire l’impact négatif des conditions de vie sur la santé physique, mentale et le bien-être des habitants de Nadejda, en contribuant à l’amélioration et à l’accès à des espaces de rassemblement sûrs, en offrant des activités psychosociales aux enfants leur permettant de développer leurs capacités fines et psychomotrices, ou encore en proposant des formations de premiers secours.

  • Bilan

    En 2021, nous avons :

    • informé près de 7500 personnes sur la COVID-19 et les gestes barrières lors d’actions « d’aller-vers »,
    • ouvert deux espaces sécurisant dans le quartier dédié aux ateliers avec les enfants, les jeunes et les femmes,
    • echangé avec près de 760 personnes (dont environ 400 jeunes) lors d’ateliers pratiques d’information et de sensibilisation sur les bonnes pratiques d’hygiène ou encore la santé mentale et psychosociale,
    • conseillé 275 femmes sur les droits et la santé sexuelle et reproductive et orienté 163 femmes vers des spécialistes proposant des méthodes de contraception,
    • permis à 285 femmes de bénéficier de consultations gynécologiques,
    • sensibilisé 272 filles âgées de 6 à 17 ans sur des sujets liés au changement du corps à la puberté, aux relations affectives et à la prévention des violences,
    • renforcé la mobilisation et le plaidoyer lors d’une conférence nationale sur la santé des femmes et en participant à de nombreuses interviews  radio/télévisées et pour la presse.
  • 7 490

    Bénéficiaires en 2021.

  • 354 388

    Budget 2021.

7 490

Bénéficiaires en 2021.

354 388

Budget 2021.

© Yves Rouillard

Historique
  • 2004
    Début de l’intervention dans le ghetto de Nadejda
  • 2009
    Action centrée sur l’hygiène, la vaccination et la sexualité.
  • 2013
    Ouverture du centre d’information et d’orientation (CIO).
  • 2014
    La mairie s’engage à financer les consultations médicales de planification familiale pour les femmes
  • 2016
    Lancement du programme d’appui aux migrants dans les centres d’accueil et d’inscription.
  • 2018
    Démarrage du programme d’appui à la prise en charge des femmes et enfants migrants victimes de violences