Accès aux DSSR en contexte de crise et lutte contre les violences liées au genre

© Luc Valigny

Les contextes de crises déstabilisent les systèmes de santé et exacerbent les inégalités de genre et les facteurs de vulnérabilité socio-économique : il devient plus difficile encore d’accéder à des services en SSR de qualité et adaptés aux besoins des personnes.

Souvent sous-estimées ou banalisées, les violences liées au genre constituent pourtant une violation des droits universels tels que le droit à la vie, à la sécurité, à l’interdiction de la torture ou de toute autre traitement cruel, inhumain ou dégradant. En tant qu’acteur médical, Médecins du Monde s’engage à prendre en charge les besoins en DSSR et à dénoncer les violences vécues par les populations dans les contextes de crise.

Nous apportons une réponse globale et pluridisciplinaire aux besoins en santé sexuelle et reproductive, en coordination avec les autres acteur.rices présent.es. Nous intervenons à la fois dans des zones de conflits (notamment, en Syrie, RCA, RDC, Colombie) et lors de catastrophes naturelles (comme au Népal).

MdM promeut l’intégration du Disposif Minimum d’Urgence (DMU) dès le début de la crise. Le DMU est un standard international qui prévoit la mise en place immédiate d’un paquet d’activités pour lutter contre la mortalité maternelle qui s’aggrave rapidement lorsqu’une crise surgit : soins obstétricaux d’urgence, contraception, prévention des IST et des VLG, soins complets d’avortement.

Parce que les violences liées au genre ont des conséquences directes et indirectes sur la santé physique (traumatismes, infections sexuellement transmissibles dont le VIH/SIDA, grossesses non désirées, incapacités, décès) et sur la santé mentale (individuelle et collective), la réponse apportée par Médecins du Monde s’inscrit dans une approche pluridisciplinaire centrée sur les survivant.es et visant à accompagner la résilience des personnes.

Dans la lutte contre les violences liées au genre, l’éducation complète à la sexualité joue un rôle majeur: outre l’apport des informations nécessaires pour gérer sa vie sexuelle, elle doit permettre une prise de conscience et un questionnement des normes et rapports inégalitaires entre les femmes et les hommes, et doit être intégrée à l’éducation en général.