personnes n’ont pas d’assurance maladie en Bulgarie, soit plus de 18,6 % de la population
Bulgarie
de la population vit en dessous du seuil de pauvreté
sur 100 000 femmes sont mortes des suites d'un cancer du col de l'utérus
Ces statistiques alarmantes mettent en évidence la nécessité de déployer une aide humanitaire en Bulgarie.
L’urgence humanitaire en bulgarie : l’autonomisation et la mobilisation des communautés
En Bulgarie, de nombreuses personnes sont touchées par la précarité et un manque d’accès aux soins et aux services sociaux. Il n’existe pas de statistiques officielles sur le nombre de personnes sans domicile fixe. A Sofia, le futur du seul centre de crise et d’hébergement pour les personnes qui vivent dans la rue est incertain, souvent ciblé lors de campagnes politiques, et dénigré par les habitants. Par ailleurs, de nombreuses personnes ne possèdent pas de carte d’identité : n’existant pas aux yeux de l’Etat, elles n’ont, de fait, pas accès aux services sociaux.
Les communautés Rom sont particulièrement impactées, et elles vivent souvent dans des zones de concentration de la pauvreté. Selon un snapshot réalisé par Médecins du Monde en 2020 dans le quartier de Nadejda à Sliven, 73 % des habitants n’ont pas d’accès aux salles de bain, et 66 % n’ont pas de toilettes. La méfiance et le manque de dialogue entre les Roms et les institutions se traduisent par une faible participation communautaire à la vie publique et l’absence de changements sociaux et économiques durables. Près de 11 000 personnes habitent Nadejda, mais on estime qu’environ 21 % des habitants vivent régulièrement à l'étranger. De nombreux enfants grandissent sans soutien parental.
Cet état des lieux alarmant indique qu’en Bulgarie, une mission humanitaire de grande ampleur devra être déployée afin de venir en aide aux populations en danger.
Logements insalubres, manque d’approvisionnement en eau, absence de gestion des déchets et pollution, ...
Cette absence de dialogue et l’isolement qui en résulte ont un impact sur les questions de santé, mais aussi sur les autres vulnérabilités multiformes liées à la ségrégation : logements insalubres et illégaux, manque d’approvisionnement régulier en eau, absence de gestion des déchets et pollution, notamment de l’air et des sols, favorisant la présence de parasites et de rongeurs et le développement de maladies vectorielles.
Alors que les habitants de Nadejda affrontent déjà de nombreux obstacles pour accéder aux droits et aux services de base, ils se sont sentis abandonnés par les autorités publiques dès le début la crise sanitaire et sociale provoquée par la pandémie de COVID-19. Ils ne bénéficiaient pas de soutien sanitaire (les ambulances refusant de se rendre dans certaines parties du ghetto) ni d’approvisionnement en eau régulier. Sans compter le manque d’accès à de l’information sur la COVID-19 et les moyens de prévention.
Notre aide humanitaire en Bulgarie
pour un meilleur accès aux services de santé et aux droits
A Sliven, Médecins du Monde a pour objectif de promouvoir, et de soutenir l’autonomisation et la mobilisation des habitants du quartier de Nadejda, afin qu’ils puissent exercer leurs droits et devenir acteurs du changement social. MdM souhaite renforcer les capacités d’agir des femmes qui ne bénéficient pas d’assurance santé, en améliorant leur accès à des consultations gynécologiques et à la contraception, afin de lutter contre les grossesses non-désirées.
La crise sanitaire et sociale de la COVID-19 a davantage réduit l’accès aux services sociaux et de santé. Ainsi dès la détection des premiers cas de COVID en Bulgarie, Médecins du Monde a organisé de larges campagnes d’information, sur les réseaux sociaux et par le biais de personnes-relais à Nadejda, pour informer les habitants des conséquences de la COVID-19. Pour renforcer les gestes barrières et les mesures de prévention dans le quartier, MdM a aussi distribué des masques, des gels hydroalcooliques et des brochures d’information. L’aide médicale en Bulgarie doit être soutenue dans la durée au vu des difficultés rencontrées dans la gestion de la pandémie du COVID-19.
Depuis fin 2019, MdM encourageait également la mobilisation des habitants de Nadejda : une centaine de personnes ont notamment souhaité s’investir sur les problèmes structurels rencontrés dans le ghetto, tels que l’alimentation en eau, le système des égouts et la gestion des déchets. Ainsi, quand au cours de l’été 2020 l’accès à l’eau a été restreint à Nadejda, les habitants se sont mobilisés pour demander la restauration de l’accès à l’eau potable, conscients de la nécessité de maintenir une bonne hygiène pour lutter contre la COVID-19.
![]() Sliven |
En 2020Nous avons nous avons éveillé les consciences quant à l'urgence humanitaire en Bulgarie :
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Les urgences humanitaires en Bulgarie
Il existe de nombreuses urgences humanitaires en Bulgarie, autant sur le plan sanitaire que social. L’état des lieux qui suit met en exergue les situations de crise en Bulgarie, ainsi que les modalités des actions soutenues par MdM.
Migrants
et déplacés
Si en 2015 la Bulgarie enregistrait de nombreuses demandes d’asile (20 000 demandes), le nombre de réfugiés a quant à lui considérablement baissé depuis, avec 3 500 demandes d’asile enregistrées en 2020. Les centres de réception et d’enregistrement ont accueilli près de 1 000 personnes, ce qui représente environ 25 % de la capacité des centres. Les urgences humanitaires en Bulgarie incluent donc l’accueil : les réfugiés font face à des réactions violentes, la société civile portant un regard très négatif sur leur présence.
Une autre mission humanitaire en Bulgarie : prévenir les violences liées au genre
Démarré en septembre 2018, le projet WE ACT concerne cinq pays européens dans lesquels interviennent Médecins du Monde France et Médecins du Monde Belgique, dont la Bulgarie. Le projet humanitaire en Bulgarie de Médecins du Monde a pour objectif de combattre et de prévenir les violences liées au genre, et de venir en assistance aux femmes et enfants migrants et réfugiés.
Jusqu’à la fin de ce projet humanitaire au premier trimestre 2020, Médecins du Monde a ainsi souhaité renforcer la coordination entre les ONG, les Nations Unies et les professionnels de santé dans le pays pour permettre une meilleure prise en charge des survivants des violences liées au genre parmi les populations migrantes.
Des formations ont également été organisées pour sensibiliser les partenaires au fait que les femmes comme les hommes peuvent être victimes de viols (la loi Bulgare stipule qu’un viol ne peut concerner que les femmes), ou encore pour sensibiliser au respect de la confidentialité dans la prise en charge et le référencement de ces cas.
![]() Sofia |
En 2019Grâce à ce projet humanitaire Bulgarie, nous avons transmis des clés de compréhension aux professionnels locaux, nous avons
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