Un manque de place préexistant
Le démantèlement de Calais provoque une pression démographique importante sur le camp de Grande-Synthe. Malgré tout, l’Etat poursuit sa politique de retrait des abris en bois sur le camp. Les cuisines communautaires deviennent des dortoirs. La municipalité et les associations interpellent l’Etat pour libérer des places en CAO pour les personnes qui sont prêtes à partir, environ 200. La situation traine depuis plusieurs mois, les places ne sont toujours pas débloquées. Sur le camp les tensions dues aux conditions de vie montent.
Les cuisines communautaires deviennent des dortoirs.
Une nuit tragique
11 avril : 1 700 personnes sur le camp. Les tensions montent d’un cran. Le camp est détruit par un incendie. Dans la nuit les exilés sont dispersés et des salles de sports sont mobilisées pour les accueillir. Les associations arrivent en renfort sur les questions d’urgence auprès de la municipalité.
Des mesures inhumaines
Depuis, nous constatons que l’Etat ne fait pas face comme il le devrait à la situation. La seule information de la part de l’Etat est qu’il interdit tout renouvellement de ce camp, deux semaines après avoir re-signé une convention tripartite avec la municipalité et l’association gestionnaire.
L’Etat gère d’une manière opaque les départs en CAO, n’informe pas correctement les exilés sur les suites, ni même les associations humanitaires qui accompagnent les exilés sur le Dunkerquois depuis 15 ans.

Ceux qui ne veulent pas partir vers les CAO sont condamnés à l’errance, nous estimons ce chiffre à environ un millier sur le littoral. Ce qui démontre, encore une fois, qu’il n’y a pas de politique migratoire. Ce qui laisse présager le pire pour l’avenir.
Un millier de personnes sont condamnées à l'errance.
Nos attentes
- Nous dénonçons la maltraitance dont les exilés sont victimes.
- Nous demandons le respect des droits fondamentaux, que l’Etat reconnaisse enfin la présence de personnes exilées en transit sur notre sol et qu’il mène une politique cohérente d’accueil. Ce drame souligne l’urgence de créer plusieurs lieux d’accueil humanitaire dans une région où de nombreuses personnes continuent à arriver dans l’espoir de traverser la Manche.