Un défi face au temps
Il y a quelques semaines encore, notre équipe médicale ne soignait que quelques cas isolés ; une à deux personnes par mois tout au plus. Mais depuis le passage de l’ouragan Matthew, les eaux stagnantes et le manque d’accès à l’eau potable ont créé une recrudescence du nombre de malades du choléra.
Lorsqu’elle n’est pas traitée à temps, la maladie provoque des crampes musculaires insoutenables et des diarrhées continues. En quelques heures, le malade est complétement déshydraté, affaibli au point de ne plus pouvoir marcher.
De nombreux cas de choléra sont référencés dans les localités à l'extérieur de la ville. Malheureusement, du fait de l’éloignement, de la peur d’être stigmatisés, certains malades ne se signalent pas et ne sont pas diagnostiqués. Beaucoup d’entre eux ne parviennent pas à rejoindre le centre de traitement à temps. C’est pourquoi Médecins du Monde a lancé une campagne de sensibilisation à travers tout le département de Grand’Anse.
Portfolio
Témoignage
« Une dame s'est présentée au CTC avec sa petite-fille âgée d'un mois qui subissait des épisodes de diarrhée aiguë. Nous avons gardé l'enfant en observation et, après quelques heures, nous avons pu confirmer que c'était le choléra. Nous l'avons donc mise sous perfusion pour la maintenir bien hydratée. Ça n'était pas facile de trouver une voie mais finalement nous avons réussi à lui en fixer une sur le pied. Après deux jours, le bébé s'est remis et a pu repartir avec sa grand-mère. Les enfants peuvent être très vulnérables face au choléra car ils se déshydratent rapidement, mais une fois pris en charge, ils se remettent en général très bien, même mieux que les adultes. »
Ronaldo, infirmier superviseur pour Médecins du Monde
