Pour se sortir de la rue, ils ne peuvent compter que sur des associations parmi lesquelles Médecins du Monde Belgique, membre du réseau international de Médecins du Monde, qui mène depuis 2018 un programme de « renforcement du système de protection communautaire des enfants et jeunes de Kinshasa ».
L’association travaille notamment avec le REEJER, le réseau des éducateurs des enfants et jeunes de la rue. Cette organisation congolaise rassemble différentes structures spécialisées dans l’aide aux enfants isolés. Chaque jour, dans six quartiers de Kinshasa, les équipes du REEJER soutenues par Médecins du Monde accueillent ou vont à la rencontre des jeunes marginalisés. Elles les soignent, les orientent et leurs apportent du réconfort pour affronter un quotidien chaotique et extrêmement violent.
Outre la prise en charge de ces enfants, l’objectif de Médecins du Monde est de sensibiliser les communautés afin qu’elles adoptent des pratiques plus respectueuses des droits des enfants, de manière équitable pour les filles et les garçons.
Un reportage photographique d'Olivier Papegnies

Entre avril 2018 et mars 2019, 4 118 enfants ont bénéficié d’un soutien et d’une prise en charge, notamment médicale, alimentaire, scolaire, mais également de formations professionnelles et de réunifications familiales.

Les membres de comités de protection (acteurs de la société civile, autorités administratives, leaders communautaires, religieux, etc.) sont formés au droit et à la protection des enfants.

Jean, 15 ans, a été kidnappé très jeune par un groupe armé qui sévit dans les régions en guerre du pays. Il a connu la rue avant d’être accompagné et scolarisé grâce à l’une des structures soutenues par Médecins du Monde.

Les jeunes à la rue ont tendance à vivre en petits groupes dans des endroits stratégiques de la ville. Si les garçons trouvent leur place assez rapidement au sein du groupe, les jeunes filles, isolées, subissent plus de violences, notamment sexuelles.

Bien que la situation économique s’améliore en RDC, les conditions de vie demeurent difficiles en termes de santé, d’éducation et d’assainissement. Cette pauvreté touche plus particulièrement les jeunes qui représentent aujourd’hui 70 % de la population totale.