Un lourd bilan
Le cyclone tropical Idai a frappé les côtes de la province mozambicaine de Sofala dans la nuit de jeudi 14 au vendredi 15 mars. Beira, seconde ville du pays qui compte près de 500 000 habitants, a été directement impactée, avec des rafales de vent à 190 km/h et une importante submersion marine. Plus largement, toute la région centrale du Mozambique a subi de fortes précipitations durant près de deux semaines, ce qui a causé d’importantes inondations.
Le cyclone aurait fait 417 victimes, des milliers de blessés et 400 000 déplacés
au Mozambique.
Selon les derniers bilans des Nations Unies, le cyclone aurait fait 417 victimes, des milliers de blessés et 400 000 déplacés au Mozambique. Le chiffre des victimes risque toutefois d’augmenter à mesure que les canaux de communication seront rétablis. Plus de 90 000 personnes ont été localisées dans des centres d'hébergement d'urgence.

La ville de Beira serait détruite à près de 90 % d’après les évaluations des premiers survols de la zone. On rapporte des dégâts importants sur les infrastructures de la ville telles que les écoles et les établissements de santé. La salle d’urgence de l’Hôpital Central aurait été détruite. De nombreuses infrastructures routières ainsi que les moyens de communication sont également hors d’usage. La situation est extrêmement préoccupante pour les villages environnants qui ne disposaient pas d’infrastructures aussi résistantes.
Une réponse à la crise
MdM Espagne, présente au Mozambique depuis près de 20 ans, a rapidement activé le protocole d’urgence afin de mettre en œuvre un plan d’intervention. L’association humanitaire met aujourd’hui en garde sur l'ampleur des conséquences des inondations sur la région, qui possède une infrastructure très précaire, une prévalence élevée de maladies infectieuse, notamment le paludisme et la dengue, et un réseau de santé à la capacité limitée - une moyenne de 3 médecins pour 100 000 habitants.
En soutient à MdM Espagne, Médecins du Monde France va affréter un avion ce mercredi 27 mars avec du matériel médical qui permettra notamment d’ouvrir un centre de santé et de fournir des consultations médicales à 10 000 personnes sur 3 mois.
Compte tenu des eaux stagnantes et de la promiscuité dans les centres d’hébergement nous craignons de devoir faire face à des épidémies de choléra ou de paludisme. MdM France maintiendra une veille renforcée sur l’évolution de la situation sanitaire et renforcera son implication opérationnelle si la situation l’exige.

Aujourd'hui, nous avons besoin de votre générosité pour venir en aide à ces populations vulnérables !