URGENCE FAMINE A GAZA : FAITES UN DON

République Démocratique du Congo

© Luc Valigny

25,4  millions

de personnes ont besoin d’aide humanitaire au Congo.

6,9 millions

de déplacés internes.

19,6 millions

de personnes dont 50,6% de femmes ont besoin de soins médicaux vitaux.

Face aux urgences, Médecins du Monde mène divers programmes d’aide humanitaire. Découvrez nos actions en République démocratique du Congo ci-dessous.

LA SITUATION HUMANITAIRE EN RDC

La République démocratique du Congo (RDC) connaît l’une des crises humanitaires les plus complexes et longues au monde. Cette crise prend différentes formes et les besoins humanitaires sont criants. Mouvements de population, insécurité alimentaire, épidémies et problématiques sécuritaires sont les éléments les plus préoccupants. Le nombre total de déplacés internes en RDC a atteint un nombre sans précédent en 2024.

  • UNE MALNUTRITION ALARMANTE

    1 personne sur 4 souffre d’insécurité alimentaire dans le pays. Environ 6,4 millions de personnes ont besoin de soins nutritionnels. L’insécurité alimentaire sévère touche ainsi plus de 25,4 millions de personnes, dont 3,5 millions sont en situation d’urgence alimentaire.

    Les enfants de moins de 5 ans sont particulièrement vulnérables. Près de 4,5 millions d’enfants sont touchés, dont 802 000 en situation de malnutrition aiguë sévère. La malnutrition chronique, aggravée par l’insécurité alimentaire et l’accès limité aux soins, touche près d’un enfant sur deux dans certaines zones du pays.

  • UN SYSTÈME DE SANTÉ DÉFAILLANT

    Seulement 27 % des structures sanitaires disposent des équipements essentiels et 20 % de médicaments essentiels. On constate aussi le manque de personnel qualifié : il y a seulement 0,28 médecin et 1,19 infirmier et sage-femme pour 10 000 personnes en RDC.

    Par ailleurs, le pays reste confronté à des catastrophes naturelles ainsi qu’à des épidémies : plus de 9 000 cas de mpox ont été recensés, faisant de la RDC le pays le plus touché au monde.

  • UN ACCÈS AUX DROITS ET À LA SANTÉ SEXUELS ET REPRODUCTIFS QUASI INEXISTANT

    En 2024, 7,7 millions de personnes étaient exposées à des risques de violences basées sur le genre en RDC. Au-delà des violences physiques ou sexuelles, les violences du quotidien touchent largement les femmes et filles qui, confrontées aux inégalités de genre, aux barrières socio-économiques et aux stéréotypes ancrés dans la société, ont peu accès à l’éducation, à l’information et à des services de santé adaptés à leurs besoins.

    Ainsi, seulement 31 % des femmes et des filles en RDC prennent elles-mêmes des décisions sur leur santé, y compris concernant le choix d’avoir un enfant ou non. Seulement 16 % des femmes âgées de 15 à 49 ans utilisent une méthode moderne de contraception. En moyenne, chaque heure, quatre femmes décèdent au cours de leur grossesse ou pendant l’accouchement dans le pays.

  • L’IMPACT DE L’ENVIRONNEMENT SUR LA SANTÉ

    Les maraîchers et maraîchères constituent une population très largement exposée aux pesticides chimiques. Utilisés sans équipements de protection individuelle adaptés, ils présentent de forts risques sanitaires, méconnus des travailleurs comme de la population environnante, tels que la fatigue chronique, les douleurs au dos, les infections cardiaques et respiratoires, les cancers, etc.

© Olivier Papegnies

L’ACTION DE MÉDECINS DU MONDE EN RDC

  • RENFORCER LE SYSTÈME DE SANTÉ EN CONTEXTE D’URGENCE

    Médecins du Monde est présente au Tanganyika depuis mai 2019 et propose une réponse rapide d’urgence pour couvrir les besoins de santé de base des populations hôtes et des personnes déplacées internes affectées par les conflits intercommunautaires.

    Le projet permet l’accès gratuit à des soins nutritionnels dans sept centres de santé, à la prise en charge du paludisme, de la malnutrition aiguë sévère pour les enfants de moins de 5 ans, à des consultations de santé sexuelle et reproductive, à la prise en charge médicale et psychosociale des victimes de violences liées au genre et des urgences vitales. Ainsi, en 2024, les équipes de Médecins du Monde ont effectué 27 385 consultations, et permis à 1 253 femmes de bénéficier d’une méthode de contraception moderne.

  • RÉPONDRE AUX BESOINS NUTRITIONNELS

    Médecins du Monde est mobilisée pour détecter, avec les relais communautaires et les personnels de santé, la malnutrition aiguë sévère parmi les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitantes – les cas confirmés bénéficient d’une prise en charge médicale adaptée dans les centres de santé soutenus par Médecins du Monde. Des démonstrations culinaires et des sensibilisations sur l’alimentation du nourrisson et des jeunes enfants sont proposées dans les communautés du Tanganyika.

  • RÉPONDRE AUX ÉPIDÉMIES

    Médecins du Monde conduit une veille épidémiologique, car le Tanganyika a été touché par plusieurs épidémies de rougeole et de choléra : au troisième trimestre 2024, sept des onze zones de santé de la région étaient touchées par une épidémie de choléra. Ces maladies restent une préoccupation majeure du fait des déplacements de populations, associés à l’impossibilité de conduire des campagnes de vaccination, la promiscuité et le manque d’installations qui facilitent la transmission de maladies.

    Médecins du Monde a aussi développé une réponse d’urgence à l’épidémie de mpox, particulièrement virulente dans le pays. Elle a pour objectif d’améliorer les conditions de prise en charge des patients, de renforcer les compétences des professionnels de santé sur l’identification, la prise en charge et le référencement des cas suspects, d’apporter un appui aux structures de santé, de sensibiliser les populations sur cette maladie et de partager les gestes barrières et enfin d’organiser une surveillance épidémiologique dans les communautés.

  • DONNER ACCÈS AUX JEUNES AUX DROITS ET À LA SANTÉ SEXUELS ET REPRODUCTIFS

    Mobilisée depuis plus de dix ans à Kinshasa sur des enjeux liés aux droits et à la santé sexuels et reproductifs, Médecins du Monde propose des interventions ayant pour objectif d’informer et de sensibiliser les jeunes et adolescents, de renforcer les liens entre les personnels de santé, les jeunes, leurs familles et les leaders communautaires et religieux, et de proposer des services de santé adaptés et de qualité.

    Ainsi, en 2024, les équipes de l’association ont réalisé 11 440 consultations en droits et santé sexuels et reproductifs, accompagné 7 281 filles et femmes qui utilisent pour la première fois une méthode de contraception, soutenu 1 635 femmes et jeunes filles dans le cadre d’un avortement sécurisé, et distribué 172 712 préservatifs lors d’actions de sensibilisation dans les communautés, les écoles et dans des cliniques mobiles.

  • RÉAGIR EN URGENCE APRÈS LES INONDATIONS

    Suite aux inondations historiques ayant touché Kinshasa en 2024, Médecins du Monde est intervenue dans les zones de santé les plus touchées. Entre juillet et octobre 2024, notre action a permis de sensibiliser près de 43 000 personnes sur les maladies hydriques et les pratiques essentielles d’hygiène, huit personnels de santé ont été formés pour une prise en charge médicale de qualité, plus de 4 000 consultations en santé ont été proposées, 520 personnes ont bénéficié d’un soutien psychosocial avec l’association partenaire locale et quatre centres de santé ont été réhabilités.

  • RÉDUIRE L’IMPACT DES ACTIVITÉS POLLUANTES SUR LA SANTÉ

    L’intervention de Médecins du Monde se concentre sur l’amélioration des conditions de travail des maraîchers et maraîchères, particulièrement dans les zones fortement urbanisées autour de Kinshasa. En 2024, l’association a ainsi réhabilité et équipé deux centres de santé à proximité des sites de maraîchage, formé 24 prestataires de soins sur la prise en en charge et la prévention de maladies professionnelles dans le secteur agricole, et réalisé 2 344 consultations médicales pour les maraîchers et leurs proches.

    Les équipes de Médecins du Monde soutiennent par ailleurs la structuration d’associations de maraîchers, et les forment à la promotion de l’agroécologie auprès de leurs pairs, favorisent l’accès à la vaccination contre le tétanos pour les personnes concernées et accompagnent les leaders des groupements maraîchers dans la conduite d’actions de plaidoyer afin de réguler l’utilisation de pesticides nocifs.

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  • 828 190

    bénéficiaires en 2024.

828 190

bénéficiaires en 2024.

Historique
  • 1994

    Programmes d’urgence dans les provinces du Kasaï, du Sud et du Nord-Kivu puis de Province Orientale. Fermeture en 1998.

  • 1999

    Ouverture d’un programme destiné aux enfants des rues à Kinshasa.

  • 2002

    Ouverture, dans la région du lac Tanganyika, d’un programme d’accès aux soins et de prise en charge du choléra. Fermeture en 2011.

  • 2003

    Ouverture d’un programme de lutte contre le sida à Goma, dans la province du Nord-Kivu. Fermeture en 2015.

  • 2008

    Ouverture d’un programme de santé mentale liée aux violences liées au genre au Nord-Kivu. Fermeture en 2013.

  • 2014

    Ouverture d’un programme de santé sexuelle et reproductive spécifique pour les adolescents de Kinshasa.