URGENCE FAMINE A GAZA : FAITES UN DON

Liban

© Nicolas Danicourt

1,5 million

de Syriens présents au Liban.

1,3 millions

de personnes déplacées de force.

180 000  

Palestiniens toujours réfugiés au Liban.

3,7 millions

de personnes ont besoin d’aide humanitaire.

Face aux urgences, Médecins du Monde mène divers programmes d’aide humanitaire. Découvrez nos actions et missions au Liban ci-dessous.

LA SITUATION HUMANITAIRE AU LIBAN

Le Liban est un pays qui n’a cessé de vivre au rythme des guerres des autres : le conflit israélo-palestinien, la guerre en Syrie, la rivalité entre Iran et Arabie Saoudite. De plus, après la crise sanitaire du Covid-19 et l’explosion du port de Beyrouth en août 2020, le Liban, à l’économie déjà fragile, s’est enfoncé dans une crise économique.

Depuis les évènements du 7 octobre 2023 et le début de l’offensive terrestre déclenchée par Israël dans le sud du Liban à partir de septembre 2024, le pays est confronté à la crise la plus grave qu’il ait connue depuis la guerre de 2006.

  • DÉPLACEMENTS MASSIFS DE POPULATIONS

    Au 25 novembre 2024, le conflit avait fait près de 3 700 morts et près de 15 700 blessés selon le ministère libanais de la Santé publique. Au moins 1,3 million de personnes ont été déplacées, dépassant les chiffres de 2006. Cela comprend près de 900 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays selon l’OIM et plus de 460 000 personnes qui ont fui vers la Syrie depuis le 23 septembre 2024, selon le HCR. En parallèle, le Liban est l’un des principaux pays d’accueil des personnes réfugiées venues de Palestine et de Syrie. En 2024, 1,5 million de déplacés syriens se trouvaient sur le sol libanais pour une population totale de 5,5 millions d’habitants – le pays détient le record mondial du nombre de réfugiés par habitant.

    Les réfugiés vivent souvent dans des conditions précaires, des abris collectifs surpeuplés ou des abris informels, ce qui accroît les risques de maladies et les besoins en santé. Le manque de chauffage, d’eau potable et de nécessaire d’hygiène est particulièrement préoccupant en période hivernale. En 2024, 90 % des déplacés syriens vivaient dans une extrême pauvreté, et seuls 20 % avaient un titre de séjour légal.

  • DES INFRASTRUCTURES MISES À MAL

    Plusieurs régions du Liban ont été bombardées, notamment le sud du pays, la banlieue sud de Beyrouth, la plaine de la Beqaa, autour de Baalbek et dans le nord de la région.

    Les infrastructures essentielles, notamment les hôpitaux, les installations d’eau et les écoles ont été endommagées ou détruites, perturbant l’accès aux services vitaux. Les centres de santé se sont retrouvés dépassés par la très forte augmentation de patients. Les médicaments pour les maladies chroniques ne sont pas toujours disponibles, et les personnes déplacées qui ont perdu leur logement et leur emploi n’ont de toute façon souvent pas les moyens de les payer, ce qui aggrave encore leur vulnérabilité en matière de santé.

    En plus des dégâts causés par la guerre, la présence prolongée des réfugiés syriens et l’afflux de déplacés internes libanais a intensifié la pression sur les ressources locales déjà limitées, exacerbant les tensions sociales. Les autorités libanaises ont alors décidé de limiter l’accès de ces réfugiés aux services de base, notamment en refusant l’installation de camps d’accueil officiels, en bloquant leur enregistrement, ou encore en entravant l’aide humanitaire.

Les personnes réfugiées syriennes au Liban avec Cyrus North

NOTRE MISSION HUMANITAIRE AU LIBAN

Médecins du Monde travaille au Liban depuis 1990. Depuis le début du conflit en septembre 2024, l’association a renforcé son soutien aux centres de santé dans les régions de la Bekaa, Tripoli et Baalbek-Hermel en garantissant l’accès à des services de santé de qualité pour les communautés déplacées et hôtes vulnérables.

  • ASSURER DES SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES

    Médecins du Monde, en partenariat avec des organisations locales, soutient cinq centres de santé en fournissant des médicaments et des formations pour les professionnels. Quatre unités médicales mobiles et des équipes de réponse rapide ont également été déployées par l’association pour fournir des soins médicaux d’urgence dans les zones à forte concentration de réfugiés. Ainsi, en 2024, 88 713 consultations de soins de santé primaires ont pu être dispensées.

    Enfin, les équipes de volontaires, y compris réfugiées, sont accompagnées et soutenues, et 145 personnes ont été formées en 2024.

  • DONNER ACCÈS AUX SOINS DE SANTÉ SEXUELLE ET REPRODUCTIVE

    PRENDRE EN CHARGE LA SANTÉ PSYCHOLOGIQUE DES LIBANAIS ET DES RÉFUGIÉS

  • PRENDRE EN CHARGE LA SANTÉ PSYCHOLOGIQUE DES LIBANAIS ET DES RÉFUGIÉS

    Médecins du Monde soutient et accompagne ses partenaires locaux, notamment l’association Skoun, pour prendre en charge les souffrances psychologiques des populations vivant au Liban. Des consultations en santé mentale et un suivi thérapeutique sont ainsi assurés dans les centres de soins primaires (12 772 en 2024) – les cas de troubles mentaux sévères étant orientés vers des services spécialisés. De plus, des services spécialisés et gratuits sont fournis aux personnes souffrant d’addictions.

    Médecins du Monde met également en place des sessions de sensibilisation auprès des populations locales, afin de réduire les discriminations envers les personnes souffrant de troubles psychologiques mais aussi de leur fournir des informations sur les services disponibles près de leur lieu d’habitation.

    Enfin, les membres de l’association, y compris les volontaires communautaires et les travailleurs sociaux, reçoivent des formations sur les techniques de soutien psychosocial de base, la gestion du stress et l’identification des cas nécessitant un suivi spécialisé.

Historique
  • 1990

    Réhabilitation des infrastructures médicales endommagées par la guerre civile.

  • 1996

    Aide d’urgence pour les populations déplacées de la guerre libano-israélienne. Ce programme a fermé en 1998.

  • 2001

    Intervention dans le centre de réhabilitation physique et psychologique des 3 000 ex-détenus de la prison israélienne de Khiam.

  • 2006

    Projets d’aide médicale, sociale et juridique dans une quinzaine de prisons, jusqu’en 2008.

  • 2012

    Programme d’accès aux soins pour les réfugiés syriens et les Libanais les plus vulnérables.

  • 2017

    Ouverture de la première unité de santé mentale dans un hôpital général public à Beyrouth.