Observatoire des expulsions de lieux de vie informels

Depuis plus de 25 ans, des formes précaires d’habitat (bidonvilles, squats, etc.) sont réapparues en France sous l’effet conjugué de la présence sur le territoire de diverses populations en précarité économique et sociale et de l’insuffisance criante des politiques d’hébergement, de logement, d’accueil et d’intégration.

La réponse apportée par les pouvoirs publics à l’installation de ces formes d’habitat précaire passe principalement, depuis plusieurs années, par une politique d’expulsions ou d’évacuations, le plus souvent non accompagnées de solutions satisfaisantes de relogement pour les personnes concernées conduisant à la dispersion des habitants et la multiplication de leurs lieux de vie précaires.

Le secteur associatif condamne depuis de nombreuses années cette politique publique, inefficace sur le plan social et dramatique sur le plan humain, malgré certaines avancées telle que de la circulaire du 25 janvier 20181 qui fixe un objectif de résorption des bidonvilles à cinq ans.

Considérant qu’il est nécessaire d’objectiver cette dénonciation, et face à la faiblesse des données officielles disponibles, plusieurs associations actives auprès des personnes contraintes de vivre dans des formes informelles d’habitat se sont associées pour réaliser un observatoire des expulsions collectives visant ces lieux de vie.