Les manquements des autorités françaises pour protéger les mineur.e.s isolé.e.s étranger.e.s
Or, depuis des années, nos associations intervenant aux frontières françaises avec l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni sont quotidiennement témoins des nombreuses violations des droits des enfants. Lorsqu’il. elle.s arrivent à entrer sur le territoire français, certain.e.s sont victimes des dysfonctionnements dans les prises en charge, des lacunes administratives et des failles juridiques. Certain.e.s d’entre eux peuvent également se retrouver enfermé.e.s dans des conditions indignes, sans que la séparation entre personnes majeures et personnes mineures soit toujours respectée. D’autres se retrouvent en situation d’errance, éloigné.e.s de tout accès effectif à une protection, aux juridictions compétentes et sans aucune information sur leurs droits. Nombre de ces
enfants ont été victimes de violences dans leur pays, sur les routes de l’exil, ou même une fois arrivé.e.s en France, accumulant inévitablement des expériences traumatisantes. En dépit des nombreuses alertes communiquées aux autorités à cet égard, les manquements de l’État français demeurent et constituent des violations des droits reconnus par la CIDE.
Sans revenir sur toutes les difficultés auxquelles font face les MIE pour bénéficier d’une protection sur l’ensemble du territoire français, ce rapport vise à présenter en particulier le manque de protection dont souffrent de nombreux enfants dans les zones frontalières situées au sud (frontières avec l’Italie et l’Espagne – cf. partie 1) et au nord (frontière avec le Royaume-Uni – cf. partie 2).