Médecins du Monde toujours mobilisée contre les violences liées au genre
19.11.2025
© Julie Caen
Chaque jour, Médecins du Monde constate l’ampleur et l’impact des violences de genre sur les femmes et personnes LGBTQIA+, en particulier lorsqu’elles sont marginalisées : travailleuses du sexe, personnes exilées, consommatrices de produits psychoactifs, personnes vivant à la rue ou mal logées.
Parce qu’elles sont femmes, LGBTQIA+, marginalisées, elles sont surexposées aux violences, avec des conséquences physiques, psychologiques et sociales majeures sur leur santé, leur estime de soi. Partout où nous intervenons, les équipes de Médecins du Monde constatent combien les services de prévention et prise en charge sont insuffisants, saturés, rarement adaptés – malgré la force incroyable et les stratégies d’auto-défense et de réduction des risques que développent ces personnes, parfois au péril de leur vie.
En 2025, les coupes budgétaires massives dans les services publics, le secteur associatif et l’aide publique au développement, notamment en matière de droits et de santé sexuelle et reproductive, aggravent encore une situation déjà critique pour la santé des femmes et des filles.
En France, les politiques publiques répressives – telles que la pénalisation directe ou indirecte du travail du sexe et de la consommation de drogues, les politiques migratoires toujours plus restrictives, les attaques constantes contre l’Aide médicale d’Etat – entravent l’accès aux soins et renforcent l’exposition aux violences de genre. Les services existants de prise en charge, trop souvent centrés sur le judiciaire, ne répondent pas aux besoins des publics précarisés, qui se détournent de la police par peur de la répression. L’approche globale centrée sur la personne, priorisant la prise en charge médicale, en santé mentale et soutien psychosocial et le renforcement des capacités et l’autonomie des personnes, passe alors au second plan.
Lutter contre les violences de genre est un combat féministe essentiel pour la santé
Ailleurs dans le monde, les femmes et personnes LGBTQIA+ font face à des obstacles similaires, amplifiés par les conflits armés où les violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre et où les droits humains et le droit international humanitaire sont piétinés.
Parce que lutter contre les violences de genre est un combat féministe essentiel pour la santé, Médecins du Monde France appelle à se mobiliser autour du 25 novembre (avec des marches organisées le samedi 22 novembre) à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les violences de genre.
Mobilisons-nous pour obtenir des moyens renforcés en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs, pour lutter contre les violences de genre, et pour transformer les politiques publiques aujourd’hui néfastes pour la santé.
