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Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale : Nous refusons qu’un budget dicte qui peut, ou non, se soigner

01.12.2025

© Sidaction

  • Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale : Nous refusons qu’un budget dicte qui peut, ou non, se soigner

À l’occasion du 26e congrès de la SFLS, les acteurs et actrices de la lutte contre le sida et les hépatites tirent la sonnette d’alarme : les mesures d’austérité prévues dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2026 auront des conséquences dévastatrices sur la santé publique.

Sous couvert de « maîtrise des dépenses », le gouvernement annonce 7,1 milliards d’euros d’économies, un ONDAM limité à 1,6 %, et une réduction du déficit à 17,5 milliards d’euros. Concrètement, cela signifie des coupes massives dans les soins, la prévention et l’accompagnement.

Derrière ces chiffres, ce sont des mesures qui fragiliseront l’ensemble du système de soins et de prévention : soins différés, personnes privées d’accès effectif aux soins, soignants et soignantes épuisés, associations fragilisées.
Au moment même où les inégalités de santé se creusent, où les urgences ferment et où les soignants quittent la fonction publique, le choix de la rigueur budgétaire est un non-sens politique et économique. Les politiques de court terme qui sacrifient les soins ne résolvent pas les déficits : elles les aggravent.

Nous refusons qu’une politique de santé soit dictée par des équations comptables plutôt que par les besoins réels des personnes.

En 1945, la Sécurité sociale naissait d’un principe simple : « Chacun y contribue selon ses moyens et en bénéficie selon ses besoins. »
En 2025, nous refusons qu’elle devienne un dispositif comptable à géométrie variable.

Nous appelons les pouvoirs publics à réaffirmer les fondements de la Sécurité sociale : solidarité, égalité, universalité.