Rencontre – signature avec Gaëlle Krikorian et Jean-François Corty, à l’occasion de la sortie de leurs ouvrages

Au programme, échanges avec les auteurs de ces ouvrages.

Big Bad Pharma, ça suffit !

Par Gaëlle Krikorian, engagée sur le sujet de l’accès aux médicaments depuis le milieu des années 1990 ; elle est l’autrice de nombreux articles et de plusieurs ouvrages sur le sujet. Elle mène une action dans différentes fonctions, selon les contextes et les périodes : comme militante auprès de nombreuses ONG ou organisations publiques, comme chercheuse ou sociologue, ou comme conseillère politique.

Et Médecins du Monde, qui milite pour un système de santé de qualité inclusif, solidaire et pérenne, en s’opposant à la marchandisation d’un système de santé qui serait basé sur des critères de rentabilité. Dans ce cadre, l’association défend et promeut un accès effectif aux médicaments et à des dispositifs médicaux de qualité pour toutes et tous.

« Ce livre, que nous avons co-écrit avec Médecins du Monde est né d’un constat simple : les médicaments ne sont pas des biens comme les autres. Leur production, leur prix, leur accès doivent répondre à un impératif de santé publique, pas à une logique de profit. On entend souvent que c’est trop complexe, qu’on ne peut rien y faire. Mais ce n’est pas vrai. Avec ce livre, nous avons voulu démontrer qu’il existe des alternatives concrètes pour remettre la santé au cœur des politiques du médicament. »
Gaëlle Krikorian, Membre du CA de Médecins du Monde

Géopolitique de l’action humanitaire

Par Jean-François Corty est président de Médecins du Monde. Médecin de formation, diplômé en sciences politiques et en anthropologie, il est engagé depuis près de vingt ans dans l’action humanitaire et médico-sociale, en France comme à l’international. Ses travaux de recherche portent sur les enjeux humanitaires ainsi que sur les inégalités sanitaires, sociales et environnementales. Depuis 2022, il est également chercheur associé à l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques).

Que reste-t-il aujourd’hui des principes de solidarité et d’indépendance bâtis par les acteurs humanitaires depuis les années 1970 ? Comment font-ils face aux dilemmes parfois existentiels qui les menacent, du non-respect du droit international humanitaire à l’emprise néolibérale, de la crise environnementale aux prises de position radicales des populismes ?
Des clichés à la réalité, cet ouvrage explore la réinvention nécessaire et permanente des modalités d’opération et de légitimité de l’action humanitaire dans le monde.