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Pierre

Médecin et coordinateur au Liberia, cela fait onze ans que Pierre Sallah, 48 ans, travaille pour Médecins du Monde. Au Congo, en Tanzanie puis au Liberia, l’un des pays les plus violemment touchés par l’épidémie d’Ebola.

POURQUOI J’Y SUIS ?

Mon intérêt pour l’humanitaire remonte à mon jeune âge, lorsque j’étais militant puis moniteur a la Croix-Rouge togolaise. Après avoir obtenu mon doctorat en médecine, j’ai rejoint Médecins du Monde pour participer à des programmes VIH et santé primaire. Au Liberia, nous commencions à développer des activités auprès des populations marginalisées et des enfants soldats des ghettos quand l’épidémie d’Ebola s’est déclarée. Elle nous occupe à 100 % aujourd’hui.

CE QUE JE FAIS

Après avoir formé plus de 400 relais communautaires à informer la population sur le virus Ebola, nous aidons à remettre sur pied le système de santé qui était en train de s’effondrer. La lutte contre Ebola coûte si cher que les hôpitaux de référence ne sont pas encore fonctionnels. La prise en charge des malades repose donc largement sur les centres de santé que nous appuyons. Il nous faut leur fournir suffisamment de médicaments et de consommables pour rassurer le personnel soignant et offrir les soins appropriés à la population.

CE QUE JE RESSENS

L’humanitaire, c’est être auprès des populations au moment où elles en ont le plus besoin. Je suis resté au Liberia avec ma famille pour donner du sens a mon engagement, tout en mesurant les risques bien entendu. Quelle image aurait-on renvoyé si on avait fermé la mission pendant l’épidémie d’Ebola pour revenir plus tard ? Médecins du Monde ne serait plus crédible vis-à-vis des autorités sanitaires, de la communauté et particulièrement de nos équipes libériennes.

« L’humanitaire, c’est être auprès des populations au moment où elles en ont le plus besoin. »
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